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L’infini des possibles




« On va encore faire comment... ? C’est impossible ! »


Voici une expression courante dans le langage des jeunes de Libreville à Dakar, d’Abidjan à Douala. Or, cette expression, qui renvoie à une forme d’impuissance, à une incapacité à agir face aux évènements, cristallise malheureusement une vision dominée par ce que je nomme : l’infini des impossibles. D’un côté, cette jeunesse démunie et abandonnée ; de l’autre, des défis à relever incroyablement gigantesques.


Alors, comment ne pas la comprendre, cette jeunesse, quand on voit l’UNESCO et la Banque mondiale s’inquiéter des chiffres effrayants du système éducatif en Afrique subsaharienne ?


Un constat sociétal et écologique inquiétant


9 enfants sur 10 âgés de 6 à 14 ans n’acquièrent pas les seuils minimaux de compétence en lecture et en mathématiques (UNESCO). Au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, 75% des élèves de troisième année du primaire sont incapables de lire une phrase aussi simple que « Le nom du chien est Fido » (Banque mondiale). Récemment le président de la République gabonaise a déclaré : «Le système éducatif gabonais est en panne et sinistré». Le constat est malheureusement vrai pour l’écrasante majorité des pays d’Afrique subsaharienne. Les conséquences d’un système éducatif défaillant sont dramatiques pour les futurs adultes, et notamment pour les femmes, puisqu’une femme sur deux ne sait ni lire ni écrire. Cette « crise de l’apprentissage » - car scolarisation n’est pas synonyme d’apprentissage - menace la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations unies.


Comment ne pas comprendre l’impuissance de nos jeunes quand on sait qu’en Afrique subsaharienne trois quarts des emplois sont dits vulnérables, qu’un tiers des travailleurs sont en situation d’extrême pauvreté, et que ces chiffres sont en constante hausse ?


Comment ne pas comprendre nos jeunes quand leurs habitats et leur environnement sont de plus en plus menacés par les effets dévastateurs du dérèglement climatique ?L’Afrique subsaharienne est, avec l’Asie du Sud, la zone la plus menacée du monde. Selon les projections de la Banque mondiale, le réchauffement climatique pourrait faire tomber dans la pauvreté plus de 100 millions de personnes à l’horizon 2030. Verisk Maplecroft, cabinet spécialisé dans l’analyse des risques majeurs, estime que le réchauffement climatique qui s’accélère dans le monde s’annonce très pénalisant pour les exportations des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les capacités de production devraient se trouver fortement dégradées avec la montée du « stress thermique ».


Un engagement au service de l'éducation


Au regard des enjeux cruciaux que constitue l’accès à une éducation de qualité et à des emplois décents, s’ajoute donc cet enjeu vital qui est celui du dérèglement climatique. Car celui-ci accroit les incertitudes et menace la lutte contre la pauvreté. Il y a donc une urgence absolue à trouver des solutions durables car le temps qui nous est imparti est très court !


Aujourd’hui, à la tête d’une école (Institut Léon Mba), j’ai le souci permanent de donner la meilleure formation aux élèves. Ces enfants sont les futurs acteurs du changement du continent africain, et les principaux concernés par ses problématiques.


Je vis dans le Bassin du Congo, et je souhaite préserver ce patrimoine qui constitue le poumon vert de l’Afrique : c’est la deuxième réserve forestière humide de la planète après l’Amazonie, et elle joue un rôle majeur dans l’équilibre climatique de la terre.


C’est pour cette raison que j’ai décidé de créer Wany, une plateforme éducative qui va permettre à la jeunesse africaine de trouver tous les outils nécessaires pour être en mesure de relever les défis de son temps.


Chez WANY, notre rêve c’est de mettre l’esprit d’entreprise et l’énergie de la jeunesse au service du développement durable en semant des graines de possibles pour passer de l’infini des impossibles à l’infini des possibles !


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